Qu’il le veuille ou non, par ses petits gestes ou ses grands mouvements, ses capitulations ou ses espoirs, tout Homme bâtit un Territoire.
Sur cette idée s’élabore le film : Le territoire que je vis chaque jour n’est pas un décor « a priori », mais une perpétuelle construction à laquelle consciemment ou non, je participe. Le film se structure en quatre actes définissant cette notion de Territoire dans son acception géographique et humaine. Quatre actes comme autant d’actions à travers lesquelles j’influe sur la forme et la signification de ce qui m’entoure, de l’espace où j’évolue. Mais quatre actions aux mille visages possibles, aux mille mouvements envisageables puisque toujours dansant sur cette frontière entre l’espoir et la capitulation, entre le vivre ses rêves et la résignation, entre les raisons de me lever et l’asservissement… Question d’intentions, question de création. Quelle intentionnalité dans mes actions pour quel territoire ?
Par cet itinéraire le film prend la forme d’un voyage musical en balance entre deux mondes : l’espace façonné par la danse et l’espace modelé par le travail ; un voyage allégorique où s’entremêlent et se confondent les paysages au fil des images et des mots, au fil de la danse et de l’eau. Un voyage dont chacun prendra soin d’écrire la destination, un voyage ayant pour origine Jacques Prévert lorsqu’il suppose qu’en remplaçant ce que l’on a sur la tête on inverse les logiques du monde.
… et en troquant ce que l’on a sous les pieds ?